Testing restaurant : L'Acajou de Jean Imbert

Sur ma « to do list* » depuis près de … deux ans, figurait en bonne place le testing de l’Acajou, le restaurant de Jean Imbert, gagnant de Top Chef 2012 et qui plus est voisin de quartier.

Un des fruits de la télé réalité culinaire a élu « restaurant » à l’ouest du 16ème arrondissement de Paris, face à la Fondation d’Auteuil, rue La Fontaine.

Le chef

Ancien diplômé de l’Institut Bocuse, stagiaire chez Michel Rostand et Antoine Westerman (Le Coq Rico, entre autre à Paris – lire le testing du Coq Rico de My Mittle Recettes) il travaille chez Eric Briffard, puis Marc Meneau. En 2004, il se lance à son compte et ouvre L’Acajou.
En 2012 il remporte la saison 3 de Top Chef puis devient animateur culinaire sur M6 avec Norbert et Jean Le défi puis Recettes de Fou avec sa compagne Alexandra Rosenfeld.

Lieu

Pascal Déprez est celui qui a entièrement repensé l’endroit : mobilier moderne, laque un peu partout et Yin ou Yang pour mot d’ordre côté code couleur. A vous de choisir l’ambiance qui vous sierra le plus. tout en sachant que le noir a la dominante en ces lieux. Amis de la lumière, pensez à réserver dans la salle blanche.
L’entrée se fait près d’un bar éclairé façon années 2000, avec arrivée dans la première « dark room** ». Tables, chaises, stores vénitiens sont dans la même tonalité. Au centre, une table d’hôte promet un contact chaleureux avec une vingtaine d’autres clients. La seconde salle, celle d’un blanc immaculé pour ceux qui suivent, est « the place to be » pour ceux qui apprécient voir ce qu’il y a dans leurs assiettes et prendre un bain de lumière. A noter que le restaurant dispose d’une jolie terrasse sur rue.

Nous prenons place dans cette dernière salle. Là sur la table, pour accompagner une agréable sobriété, une baguette de pain tri-goût de chez Kayser avec un peu de beurre baratté à la Bordier saveur piment d’Espelette ; le déjeuner peut commencer. La vaisselle est signée Bernardaud.

Déjeuner

A l’ardoise deux entrées, deux plats un dessert. Soit ! Mieux vaut peu mais frais et de qualité.

Entrée

Raviole végétale à l’ eau de tomate, avec navet, radis. Un plat enthousiasmant, goûteux, savoureux et esthétiquement très réussi.

Plat

Un quasi de veau lait du pays basque émincé, un poil trop cuit, polenta utlra crémeuse, et disques de champignons de paris
Une belle association pleine de réconfort et de générosité. Un peu trop de champignons crus à mon goût, ils me donnent au final la fausse l’impression de vouloir estomper ce qui se trouve en dessous.

Dessert

Au nombre de deux.

Une mousse au chocolat et caramel servie dans un verre profond et opaque, rendant tout bon visuel impossible que je ne pourrais finir : mousse retombée, trop sucrée à mon goût et…

…un dessert autour de la fraise : brunoise de fraises gariguette, crème de mascarpone, glace, coulis et sablé : rafraîchissant.

Service

Voir poindre sous votre nez les aisselles de la personne qui sert vos plats ; constater que les assiettes déposées regorgent de traces de sauces ; avoir l’impression qu’on dérange la serveuse ; des faits qui ont malheureusement entaché le joli travail de la cuisine et mon plaisir à profiter pleinement de cette table.

Prix

Menus : 40 euros pour le déjeuner, 60 euros pour le dîner

En bref

Une jolie cuisine, fraîche, simple, goûteuse, en belle quantité. De jolies choses notamment dans l’entrée et le plat en revanche des desserts pas très intéressants.
Un rapport qualité prix un brin trop cher à mon goût.
Service amateur et pas au niveau de la cuisine.
J’étais venue chercher le Jean Imbert esthète, celui qui sait surprendre le palais et les yeux ; je suis sortie un peu déçue avec la ferme conviction que le jeune Chef n’était pas dans son restaurant ce jour là comme le dénoncent de nombreux articles et billets de blogueurs culinaires. J’aurais beaucoup aimé savourer, admirer son sens du détail et parler de sa cuisine avec lui.